FCO 3 : La maladie progresse…Vaccinez !
L’épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 progresse rapidement. Les premiers cas cliniques sont apparus dans les Vosges avec une douzaine de foyers déclarés.
Pour rappel, la FCO est une maladie virale « non contagieuse » affectant les ruminants domestiques (bovins, ovins), transmise par des moucherons piqueurs (Culicoïdes).
- Des foyers dans le département :
Les premiers foyers ont été déclarés fin août après confirmation d’un résultat d’analyse positif à l’ANSES. La maladie est donc bel et bien présente sur le territoire, du Nord au Sud.
Nous avons pu recueillir les premiers témoignages d’éleveurs impactés :
- Chez les ovins : fièvre, abattement, boiteries. Les animaux les plus touchés peuvent mourir.
- Chez les bovins : forte fièvre (plus de 41°), abattement, hypersalivation, jetage et donc perte de lait lors de la virémie pour les vaches en production.
Comme nous pouvions s’y attendre, les impacts sont variables selon les cheptels. Les signes cliniques sont sévères chez les ovins, conduisant parfois à la mortalité.
- Zone régulée :
En lien avec la déclaration de foyers dans un bon nombre de département au sud – sud-ouest des Vosges, la zone régulée s’est largement élargie. L’Etat a donc décidé d’étendre la zone de vaccination (voir carte). A noter la suppression du blocage des mouvements pour les éleveurs foyers. Il est d’ailleurs recommandé de déclarer les suspicions, même si la maladie circule (surveillance événementielle). Si des indemnités sont versées aux éleveurs impactés via le FMSE, elles ne le seront très certainement que pour les élevages foyers déclarés.
- Vaccinez !
***Intérêt de la vaccination :
Suivant les vaccins, la vaccination réduit ou empêche la virémie, l’apparition de symptômes et la mortalité. Pour les vaccins contre le sérotype 3, il y a réduction des symptômes, de leurs impacts et de la mortalité.
Bien que le délai d’acquisition de l’immunité soit de plusieurs semaines, les effets de la vaccination commencent à s’observer moins de 10 jours après la première injection.
En résumé, la mise en place d’une vaccination doit être discutée entre l’éleveur et son vétérinaire pour évaluer la période de réalisation la plus adaptée pour le cheptel. Sachant qu’il est fortement recommandé de la faire le plus rapidement possible au regard de l’extension de la maladie.
***Doses prises en charge par l’Etat :
Les vaccins doivent être obligatoirement commandés auprès du vétérinaire sanitaire pour pouvoir bénéficier de doses gratuites.
L’administration du vaccin peut être réalisée par l’éleveur, ou par le vétérinaire sanitaire. Cependant, pour les cheptels ayant un nombre plus restreint d’animaux, il faudra s’organiser pour les doses. N’hésitez pas à contacter votre vétérinaire sanitaire.
En pratique, il est indispensable de respecter des règles d’utilisation :
- Respecter les prescriptions de votre vétérinaire, notamment le plan et les protocoles de vaccination : animaux concernés, moment de la vaccination, rappels de vaccination…
- Suivre scrupuleusement le mode d’administration (voie d’administration et lieu d’injection) du vaccin indiqué sur la notice et/ou l’ordonnance.
- Ne vacciner que des animaux en bonne santé et bien vermifugés.
- Conserver les vaccins au froid positif dans un frigo (+2°C à +8°C). En revanche, le vaccin doit avoir atteint la température ambiante avant son administration.
- Sauf indication contraire portée sur la notice, tout flacon de vaccin entamé doit être utilisé dans les 10 heures.
- Bien agiter avant utilisation.
Pour rappel, pour qu’un animal puisse bien se défendre et « faire » son immunité, il faut qu’il soit en parfaite santé. Cela implique de bien le nourrir, de lui mettre à disposition de l’eau de qualité en quantité, de le déparasiter, et de veiller à des apports de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines !
Pour vous tenir informé de l’évolution, le GDS des Vosges reste à votre disposition.